2002 AUX AGUETS DANS LES JARDINS DE L’INCERTAIN, objets sculptures

Ma posture est depuis toujours celle du guetteur, le dessin est imprégnation lente ; croisement de l’espace intérieur et de l’espace extérieur sur le papier. Il s’agit de tisser serrés ces deux espaces, de les comprendre en les creusant dans le même temps. Dessinant, j’ai le sentiment étonnant de m’absenter, plongeant loin en moi même pour mieux être à disposition du monde. « Les jardins de l’incertain » sont construits par association (je règle mes contes et légendes) et par hasard. Leur sens naît lentement dans le temps du dessin, je ne le connais pas, il ne se délivre que dans la durée. Les objets qui les accompagnent font partie du même monde, chaises, cages, serre… Je pars en voyage avec Gulliver. Anne Gorouben, AUX AGUETS DANS LES JARDINS DE L’INCERTAIN, 2002